Eric Poitevin est-il entomologiste ?

Lorsqu'Eric Poitevin est venu installer ses œuvres, la quantité d'outils amenés laissait deviner l'importance de l'accrochage…

Scrupuleux, au centimètre près…

Un parcours d'exception et une reconnaissance établie auraient pu faire d'Eric Poitevin un marcheur attiré vers des champs de fatuités.

Mais non… Il a choisi d'autres chemins, d'autres paysages, plus humbles, comme si la nature pleine et folle le maintenait à sa place d'homme.

Eric Poitevin sourit tout le temps, il paraît toujours joyeux ou, du moins, se contente t-il de ce qui est là.

Il n'exige pas, ne se plaint pas, il évalue les faits, les situations et s'adapte.

L'attitude de l'homme est comparable à ce qui émane de son travail : la réalité est acceptée, comprise, entendue, mise en distance et sublimée.

Si c'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas, on peut se réjouir que l'artiste sache imposer ses jeux de lumière pour faire mentir cette citation de Victor Hugo, tant dans son travail que son attitude face à l'autre.

Initialement, ses désirs d'anges étaient ailleurs. Mais les chemins ne se sont pas croisés. Le projet n'est pas abandonné pour autant, tout est question de temps…

Men in Black

Agir Protection Surveillance est une structure qui gagne à être connue, non pour réguler la présence sur Terre des extraterrestres, mais bien pour le ton différent donné à sa conception de la sécurité des personnes et des lieux.

Pour Benjamin Antoine, jeune créateur de la société Agir Protection Surveillance, garantir le gardiennage de l'exposition En quête de l'ange était un sujet à questionnements : choisir les agents appropriés au secteur, adapter la tenue, s'assurer de l'attitude à adopter… Benjamin ne laisse pas de place au hasard, s'assurant bien en amont d'avoir élucider les zones d'ombres d'un espace, de ce qu'il contient, de ceux et celles qui y seront.

Lorsque les partenariats font sens, on ne peut pas nier le plaisir à découvrir d'autres univers ! Petite interview dans un tout autre contexte, lors d'un match de handball du Grand Nancy ASPTT, après le briefing des ses hommes en noir...

Laissez parler les p'tits papiers…

Cette rencontre, hors atelier, a été une belle occasion de découvrir les croquis de l'artiste… Un peu comme une gymnastique quotidienne qui l'entraîne dans les champs de ses créations, Franck Hommage crayonne une multitude de carnets. Les choix des chemins à emprunter se dessinent.

Les croquis de Franck vont à l’essentiel de ce qu'il perçoit de l'instant. Une pause, une lumière, les détails avec lesquels l'âme de l'œil et l'âme du sujet se rencontrent.

On ne rencontre aucun ennui. Les carnets de Franck sont comme des voyages intérieurs, fragiles, nerveux, sensitifs. Aucun "sujet" semble valoir plus qu'un autre, la curiosité et l'envie guident les pages.

"Je me perds souvent à redécouvrir des choses, à observer le monde et à vouloir le remodeler ; je ne sais pas si c’est utile."

Difficile de se prononcer à la place de Franck… Mais ce qui anime et réjouit, c'est bien ce trait libéré-libérateur qui fait toucher du doigt le sensible.

Dans le prolongement de ces carnets, les anges de Franck Hommage se découvrent à Thermal…

Le CCAM en écho

Partenaire de l'exposition En quête de l'ange, le Centre Culturel André Malraux de Vandœuvre est en ébullition avant le lancement officiel en ses murs de la 29ème édition de Musique Action.

Dans la pénombre du fond de la galerie, se détachent d'étranges créatures, mi-végétales, mi-animales, se jouant des ombres, comme des fragments échappés de celui qui pénètre dans les installations pour en observer chaque détail.

En écho à l'ange, Johnny Lebigot est en cours d'installation d'un diable dans " La Voie sèche d'une Tentation de Saint-Antoine". Mais cette installation spectaculaire n'est pas la seule… D'autres fantasmagories sont à découvrir du 10 au 20 mai 2013 au CCAM.

En quête d'aléas ?

Non pas vraiment… Du moins, ça n'était pas dans la perspective de ce blog devenu bien silencieux depuis le temps fort de l'installation de l'exposition et jusqu'à son inauguration dernière.

Si l'on peut attribuer à l'ange un certain don d'ubiquité, il faut reconnaître que l'humain au service de cet espace ne l'a pas.

Le blog d'En quête de l'Ange reprend donc de l'activité, jusqu'à la fin de l'exposition, pour mettre en relief les individus, les publics et les événements qui la feront vivre jusqu'au 04 août.

Presque 800 visiteurs pour ce week-end, merci à vous !

Les magnets En quête de l'ange en déferlante...

Ça a commencé hier soir comme une invasion, ça a bourgeonné comme des fleurs magnétiques sur le pavé, cueillies au petit matin... Autant dire que les plantations ne sont pas terminées...

Surveillez vos portes, vos fenêtres, vos automobiles !..

Dominique Petitgand, minimaliste mais pas que...

Dominique est un étrange individu, radical et doux à la fois.

Un étrange individu qui parle volontiers, non parce qu'il travaille la matière sonore, juste parce qu'il a envie de la partager.

Partager les mots, partager les idées, les envies et les contradictions, des temps de vie, des impulsions, des pulsations, des timbres, des bruits, des voix…

Un "long" entretien raccourci permet de comprendre son cheminement.

Une parole, sans visage, sans réelle image, à l'opposé du cinéma muet et au plus près des intentions laissées.

Découvrez le presque grand entretien plus bas et suivez l'actu de Dominique dans sa galerie  jusqu'au 18 mai, ou encore au Luxembourg (on est pas loin !) jusqu'au 08 août, ainsi qu'à Reims jusqu'à octobre 2013, "Expérience Pommery # 10", exposition collective, Domaine Pommery...

Merci au Centre culturel André Malraux de Vandœuvre-lès-Nancy pour avoir participé à cette aventure sonore...

les anges du week-end

Wim Wenders incontournable.

Thierry Devaux, un artiste auto tic-tac

Après la croisée du transept, nous atteignons le chœur où l'artiste Thierry Devaux articule son travail autour de la présence fantomatique de la fontaine.

La faconde de Thierry a cela d'étonnant que :

1. jamais elle ne s'épuise.

2. elle partage une douce philosophie de la vie.

3. elle est extrêmement souriante ou agacée, jamais tiède.

C'est entre Champigneulles et Frouard que la route s'abandonne à sa maison. Dans l'ancienne salle de classe qui est devenue son atelier, il entasse, expérimente, avance, remet en cause, questionne, s'emporte, contemple le monde ou s'en agace… Si la liste peut encore s'étoffer, ce serait toujours sous le même leitmotiv de l'utopie.

Opposant l’uniformisation à la multiplicité des valeurs, il évoque ce qui élève la conscience de tous, la responsabilité de chacun au quotidien, ce qui nous fait plus humain, avec nos erreurs, ce qui nous fait libre, en aspirant chaque jour à devenir meilleur. 

Ni Dieu, ni Maître Thierry ? Il est effectivement le seul maître de son sablier intérieur et, lorsqu'il raconte son travail à une profane qui l'appelle "artiste auto tic-tac", il sourit, et conserve l'expression : "Je me remonte tout seul".

Vous pouvez rencontrer Thierry les 20 et 21 avril, lors des ouvertures d'ateliers... OUAA !

Derniers montages à Thermal

Tandis que le parti pris d'une scénographie épurée, a fait "transpirer" (restons poli !) les hommes de l'art du CDN, le long défilé de cloisons s'est monté malgré tout.

Comme deux grandes ailes, les structures ont se sont déployées dans la nef avant d'atteindre la croisée du transept.

Et quelques rouleaux de peinture plus tard, c'est GRAPHIK qui pose les vitraux de Cueco.

Il faut reconnaître que lorsque la théorie devient concrète, un instant de magie opère…

Mais peut-être est-il dû aux sourires constants de ceux qui ont œuvré à bâtir cette cathédrale contemporaine…

En quête de l'Ange avec Ernest Pignon-Ernest

Ernest Pignon-Ernest est un personnage d'une rare simplicité. Happé très tôt par le trait, il n'a jamais cessé de faire contraster ses dessins en noir et blanc avec les couleurs et les espaces du réel. Depuis, il questionne et donne à voir autrement ce qui n'est plus perceptible.

C'est un humaniste engagé que nous avons rencontré, dans une permanente humilité faite d'enthousiasmes et d'interrogations, comme si rien n'était jamais acquis et comme si tout était merveille.

Dans son appartement, sur ses étagères, tout témoigne de l'intérêt porté à l'autre, de ses engagements et des rencontres marquantes de son parcours avec, sans aucun doute, des places réservées pour les suites.

Aujourd'hui, l'actualité d'Ernest Pignon-Ernest est à suivre à Lille, avant de voler dans quelques jours En quête de l'ange.

Il y a des rencontres surprenantes…

Tout est parti d'un modèle de chaise qui serait vraiment parfait dans cette cathédrale contemporaine d'En quête de l'ange. Au-delà du mobilier, c'est un univers "hors norme" qui s'est révélé derrière les grilles vertes de Couleur et Volume à Dombasle-sur-Meurthe.

Juste à côté, tout près de la place Stanislas, il y a un forcené qui développe ses rêves, ses envies, ses désirs en polystyrène. Fabien Fornoni a relancé l'entreprise Epact il y a un peu plus de dix ans. Aujourd'hui, il travaille et réinvente le polystyrène, sous des formes variées, par le biais de Couleur et Volume, Epact, R3G3, Ornaments…, et embauche plus de 90 salariés en luttant pour la pérennité de son entreprise à grand renfort d'innovations, d'inventions et de feeling tout personnel.

Juste à côté, tout près de la place Stanislas, il y a des usines faîtes de décors martiens, faites de possibles, sans avoir froid aux yeux.

De la pièce unique à la série, de la commande industrielle et austère à celle plus loufoque, rien d'impossible dans ces locaux…

On est parti avec des assises pour vous recevoir au sein d'En quête de l'ange.

On est reparti avec des rêves plein la tête, des envies de nouveaux projets.

Des partenariats comme on aimerait les re-sentir plus souvent.

Visite chez Florence Chevallier

Ce qu'il y a de troublant avec Florence Chevallier, c'est sa façon d'aligner les images, presque sans fin.

Artiste prolifique, elle déroule tout au long de ses photographies des histoires, des rencontres, des moments.
Dans son atelier parisien, lorsqu'une histoire était livrée, une autre surgissait, entre deux portes de la cathédrale de Reims ou autour de Mara, une de ses étudiantes.

De photographies en vidéos, Florence est curieuse et attentive à ce(ux) qui l'entoure(nt).
Un beau moment dans son univers à découvrir en images...

Les hommes de l'art du CDN

Dans les ateliers du théâtre de la Manufacture, ça façonne à tout-va, dans la bonne humeur. Ce qui est remarquable dans cette équipe, c'est l'impression qu'il n'existe jamais de problème, juste des solutions.

C'est ici que se monte les cloisons-cimaises de En quête de l'ange. Des kilomètres de lattes savamment agencées, d'ingénieux systèmes de montage pour un démontage en douceur, des mètres carrés de plaque à visser, peindre.

Sous l'œil bienveillant de Fred, Stéphane et Patrick ont joué de la visseuse, imperturbables.

Dans les ateliers :