Lorsqu'Eric Poitevin est venu installer ses œuvres, la quantité d'outils amenés laissait deviner l'importance de l'accrochage…
Scrupuleux, au centimètre près…
Un parcours d'exception et une reconnaissance établie auraient pu faire d'Eric Poitevin un marcheur attiré vers des champs de fatuités.
Mais non… Il a choisi d'autres chemins, d'autres paysages, plus humbles, comme si la nature pleine et folle le maintenait à sa place d'homme.
Eric Poitevin sourit tout le temps, il paraît toujours joyeux ou, du moins, se contente t-il de ce qui est là.
Il n'exige pas, ne se plaint pas, il évalue les faits, les situations et s'adapte.
L'attitude de l'homme est comparable à ce qui émane de son travail : la réalité est acceptée, comprise, entendue, mise en distance et sublimée.
Si c'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas, on peut se réjouir que l'artiste sache imposer ses jeux de lumière pour faire mentir cette citation de Victor Hugo, tant dans son travail que son attitude face à l'autre.
Initialement, ses désirs d'anges étaient ailleurs. Mais les chemins ne se sont pas croisés. Le projet n'est pas abandonné pour autant, tout est question de temps…